octobre 3, 2017 · Non classé · Commentaires fermés sur L’Empreinte écologique

Un bon moyen d’étudier les relations existant entre notre comportement et les capacités de régénération de la Terre consiste à calculer l’Empreinte écologique. Cet indicateur mesure la demande humaine et l’aptitude de la planète à fournir des ressources renouvelables. À l’heure actuelle, l’humanité exploite les capacités de régénération de 1,6 Terre pour se procurer les biens et services qu’elle consomme chaque année. Il convient d’ajouter que l’Empreinte écologique des pays où les revenus sont élevés est de très loin supérieure à celle des pays où les revenus sont moyens ou bas (Global Footprint Network, 2016). Les habitudes de consommation des pays du Nord ont pour corollaire une demande démesurée en ressources terrestres renouvelables, le plus souvent au détriment des populations et des écosystèmes des autres régions du globe. Si les tendances actuelles se poursuivent, les modes de consommation et de production non soutenables vont probablement se diffuser parallèlement à la croissance démographique et économique. La croissance de l’Empreinte écologique, le dépassement des limites planétaires et l’érosion de la biodiversité trouvent leur origine dans les défaillances inhérentes aux systèmes de production, de consommation, de financement et de gouvernance qui prédominent actuellement. Les comportements conduisant à ces modèles prépondérants sont entièrement déterminés par la façon dont les sociétés consuméristes sont organisées et maintenues en place par les règles et les structures sous-jacentes que sont les valeurs, les normes sociales, les législations et les politiques régissant les choix quotidiens des individus (p. ex., Steinberg, 2015). Les éléments structurels de ces systèmes, tels que le produit intérieur brut (PIB) pour mesurer le bien-être, la recherche d’une croissance économique infinie sur une planète finie, la priorité donnée par la plupart des modèles économiques et politiques au profit à court terme au détriment du long terme, de même que l’externalisation des coûts écologiques et sociaux, encouragent tout à la fois individus, entreprises et gouvernements à opter pour des choix qui ne sont pas soutenables. Les impacts se font souvent sentir bien au-delà des frontières des pays dans lesquelles ces décisions sont prises. C’est pourquoi, les liens entre les facteurs, les causes profondes et les phénomènes planétaires comme l’érosion de la biodiversité sont généralement difficiles à appréhender.

juillet 20, 2017 · Non classé · Commentaires fermés sur La mauvaise qualité des services à la personne

Les données sur la qualité de l’emploi dans les pays étudiés sont relativement rares du fait des difficultés d’identification spécifiques à ces services et donc du manque de données. Lorsqu’elles existent (cf. fiche pays Belgique et encadré 4), ces données soulignent la mauvaise qualité de ces emplois caractérisés par des temps de travail incomplets et fractionnés, des conditions de travail pénibles, des contrats courts, de faibles perspectives de carrière et de faibles rémunérations. Une comparaison européenne de la qualité de l’emploi dans différents secteurs − réalisée par la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail − confirme la très mauvaise qualité de l’emploi dans ces activités de services à domicile, particulièrement dans les services de confort (encadré 4). La manière dont s’est organisé le soutien à ces services (en privilégiant le soutien à la demande sans action sur la qualité) et l’offre atomisée qui les caractérise n’ont pas favorisé la création d’emplois de qualité. Ces conditions d’emploi sont en effet à relier à l’organisation morcelée du travail entre plusieurs domiciles, à la quasi absence de contrôle ou de hiérarchie, et au faible pouvoir de négociation des salariés dans ces secteurs (renforcé dans le cas de relation d’emploi direct avec les particuliers employeurs). Ainsi, par exemple en Suède, où près de 70 % des salariés sont syndiqués, on estime que l’affiliation syndicale dans les SAP serait de l’ordre de 5 % à 10 %1. L’amélioration des conditions de travail dans ces emplois est complexe, car elle renvoie plus généralement à plusieurs dimensions inhérentes à l’emploi à domicile : des droits collectifs peu développés (ces services sont le plus souvent réalisés dans le cadre d’une relation employeur/salarié qui ne favorise pas la régulation collective ; faiblesse du taux de syndicalisation du secteur et incomplétude des conventions collectives couvrant ces salariés ; peu de collectif de travail) ; des difficultés de contrôle de l’application des réglementations, notamment en matière d’hygiène et de sécurité (les corps d’inspection du travail ne pénètrent pas chez les particuliers employeurs), et de la qualité du service du fait du morcellement de l’emploi à domicile ; des droits sociaux incomplets liés à l’organisation du travail.

juin 19, 2017 · Non classé · Commentaires fermés sur La passion de la négation

« Passion de la négation », c’est l’expression qu’utilise Blanchot à propos de l’expérience intérieure chez Bataille. Il y note une « passion de la pensée négative », autrement dit, une exploration inlassable de l’excès du négatif. Excès, débordement, impossible: mots familiers à tout lecteur de Bataille et qui désignent ce qui sans cesse échappe, « ce surcroît de ‘négativité' » qui tente de repousser les limites mêmes de la pensée et de l’humanité. En ce sens L’Expérience intérieure de Bataille est bien cette « expérience-limite » que décrit Blanchot. C’est la même négativité sans repos que Blanchot voit à l’œuvre dans cette affirmation qui traverse selon lui toute la pensée de Nietzsche, celle de l’homme comme « puissance infinie de négation ».*6 « Ce surcroît de ‘négativité' », écrit donc Blanchot, « est pour nous le cœur infini de la passion de la pensée ».*7 Phrase fondamentale, je crois, et qu’il nous faut garder présente à l’esprit lorsque nous lisons les textes des ces écrivains-penseurs du XXe siècle si nous voulons comprendre le lien entre l’angoisse, la sortie de soi et cette inlassable énergie du négatif qui fait la singularité de leurs écritures. Ce qu’ils affrontent, au bout du compte, c’est ce que l’on nomme tantôt l’inhumain, tantôt le sublime. Les deux termes, on le sait, furent privilégiés tour à tour par Jean-François Lyotard qui souligna le rôle dans l’angoisse d’un affrontement à l’inhumain, au sens d’une puissance de destruction qui dépasse l’individu, un « imprésentable » qui déborde la pensée. Un tel sentiment paradoxal de joie et d’angoisse, d’excitation et de dépression, voilà très exactement, soulignait-il, ce que le XVIIe et le XVIIIe siècle européen a rebaptisé du nom de sublime. C’est bien à partir de cette formidable puissance de création gisant au cœur de la négativité que travaille la pensée de ces auteurs, explorant inlassablement ce qui défait les formes et bouleverse les identités: déconstruction (Derrida), désœuvrement, sésastre (Blanchot), dédit (Levinas), décréation, littérature du non-mot [unword] (Beckett), litanie des « il n’y a pas de… » chez Lacan, fin de l’homme renversant ironiquement toute finitude pour Foucault… Le geste de déliaison à chaque fois est le même qui vise à arracher la pensée à ses certitudes et l’homme à sa finitude. La force de ces écritures est justement d’excéder l’angoisse (et le risque de folie qui toujours borde ces expériences des limites) pour s’en servir afin de pulvériser les formes, utilisant la puissance de décomposition qu’elle recèle. Alors le vide se révèle comme ce qu’il est: non une absence de vie mais un formidable grouillement d’énergies, une infinie mobilité vibratoire. Toute forme est une illusion, suggère la physique contemporaine, nous évoluons au milieu d’un fourmillement d’atomes inlassablement en mouvement; aussi loin qu’on descende dans les profondeurs de la matière physique, tout est pullulement, vibration énergétique, circulation, trajet, pulsation… rien qui ressemble à la stabilité classique des notions d’étendue et de substance. Voilà ce que ces écrivains sans doute ont perçu mieux que quiconque, retrouvant au cœur de leur pratique d’écriture les intuitions présocratiques sur la structure de la matière. Nous sommes des conglomérats provisoires d’atomes, répètent Artaud, Bataille, Beckett et d’autres.

mai 29, 2017 · Non classé · Commentaires fermés sur Aux fourneaux

Toute personne qui me connaît un tant soit peu le sait : je suis une vraie calamité en cuisine. Mais depuis peu, j’ai décidé de m’améliorer. La preuve : le week-end dernier, j’ai même suivi un cours de cuisine à Nice ! Et je m’y suis inscrit de moi-même, sans être pressé par madame mon épouse ou qui que ce soit ! Bon, cela dit, je faisais moins le malin en y allant. Je craignais même le pire, en fait, mais on m’a rapidement mis à l’aise une fois sur place : l’ambiance était carrément amicale entre participants. Je pensais que j’allais me retrouver avec de véritables cordons bleus durant le cours, mais au final, il y avait des participants de toute sorte. Si un ou deux touchaient visiblement leur bille, d’autres étaient plus à mon niveau. Cette différence d’expérience aurait pu poser problème, en principe, mais étrangement, ça a plutôt contribué à la richesse globale du cours : les habitués secondaient en effet les cancres tels que moi et leur décrivaient leurs trucs et astuces. Du coup, tout le monde y prenait plaisir. La démarche du chef a certainement aidé à construire cette solidarité au cours de l’atelier : il passait sans cesse de groupe en groupe, toujours avec un compliment à la bouche. Quelquefois j’avais un peu la sensation d’être un maternel qu’on congratule pour l’immonde sculpture qu’il a fabriqué pour sa papa à l’occasion de la fête des pères. Mais ça ne me gênait pas, en fait. C’est devenu si rare, les moments où l’on peut faire pour faire, sans craindre la note ou le jugement des autres. Tout ça fait que je n’ai pas vu le temps passer… Pour autant, je crois que je ne vais pas répéter à la maison les plats que j’ai mijotés lors de cet atelier : ils étaient assez compliqués à mitonner, surtout sans personne pour m’assister à chaque étape. Mais j’ai quand même chopé quelques techniques que j’utilise désormais au quotidien. Et ça, c’est déjà un miracle ! Bref, si vous êtes une quiche en cuisine et souhaitez changer cet état de fait, ça vaut vraiment le coup d’essayer. Voici le site par lequel je suis passé pour ce cours de cuisine à Nice, si vous voulez creuser la question !

cuisine9 (2)

mai 11, 2017 · Non classé · Commentaires fermés sur Hommage aux policiers

Le ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl, et le directeur général de la police, Jean-Marc Falcone, célèbrent leur mémoire ce jeudi, à Neuilly-sur-Seine. Pas moins de 37 fonctionnaires ont perdu la vie en mission depuis 2007. À l’occasion de la commémoration des policiers morts pour la France, le ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl, et le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, rendent ce jeudi un hommage solennel à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) tandis que des cérémonies ont lieu toute la journée dans chacune des préfectures de France. Cette année, ce devoir de mémoire se déroule dans un contexte lourd. En effet, la mort de Xavier Jugelé, capitaine de police assassiné le 20 avril dernier sur les Champs-Élysées lors d’un attentat revendiqué par Daech, a provoqué une nouvelle onde de choc dans une institution qui a déjà payé un très lourd tribut sur l’autel du terrorisme. Elle a fait replonger toute une profession dans la douleur provoquée par le meurtre barbare de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, couple de policiers tué à l’arme blanche le 13 juin 2016 à leur domicile de Magnanville (Yvelines). Ce décès rappelle aussi les attentats qui ont coûté, le 7 janvier 2015, la vie à Ahmed Merabet, un policier affecté au commissariat du XIe arrondissement de Paris et achevé au sol par les frères Kouachi, ainsi qu’à Franck Brinsolaro, ce brigadier chargé de la protection du dessinateur Charb et décédé lui aussi lors de l’attaque de Charlie Hebdo. Leur mort emblématique marque un tournant. «L’attentat de Charlie nous a fait basculer dans un terrorisme barbare et sanglant, confie au Figaro Philippe, commandant de police à Marseille, le frère de Frank Brinsolaro. Ce jour-là, les tueurs ont repoussé toutes les limites dans leur volonté de saper les valeurs de la République, sans aucune considération de ce qu’elle a de plus noble, à savoir notamment la solidarité et la liberté».

avril 27, 2017 · Non classé · Commentaires fermés sur Le burkini vue de Bergen

A moins que vous ayez fait partie de l’équipe de simulation de vie sur Mars, vous avez dû apprendre qu’il y a eu ces derniers temps une incroyable polémique portant sur les maillots de bain. Je ne vais pas revenir sur la dispute elle-même (qui a été discutée en long et en large), mais plus sur ce qu’elle révèle de nos têtes pensantes. Car cette polémique a à mon sens, et explicitement, montré l’insignifiance qui est à l’oeuvre chez nos élites. A l’occasion d’un séminaire à Bergen, j’ai eu l’occasion d’en discuter avec quelques collègues, et s’il y avait de nombreux désaccords sur la question du burkini, chaque personne présente était tout de même d’accord pour dire que nos élites ont une fois de plus dévoilé leur incapacité à faire face aux problèmes de société. Flirtant souvent avec la droite bien dure, un certain politique (autrefois président, et souhaitant le redevenir) propose même de réviser la Constitution pour fixer quel maillot de bain est légitime sur la plage. Je vous laisse imaginer l’épaisseur de la Constitution si l’on commençait à exposer de tels détails dedans ! Le burkini a clairement démontré l’ineptie de la classe politique. Car ce politique n’a pas été le seul à réagir. Ce maillot de bain (qui brille actuellement par son absence sur les plages françaises, mais c’est une autre histoire) a passionné nos politiques, qui, campagne oblige, ont voulu proposer leurs solutions souvent risibles. Il faut dire que l’occasion pour eux était trop bonne de réagir : cette polémique permet de s’attacher aux détails plus qu’à l’ensemble, de ne pas réfléchir aux vrais problèmes. Je ne prétends pas pour autant que le burkini soit anodin, bien au contraire. Il représente à mon sens un véritable problème, mais pas parce qu’il constituerait une provocation délibérée après les attentats (dixit notre ancien président ; oui, encore lui). Le problème réside dans le fait que là où le burkini est autorisé, il occasionne automatiquement censure et auto-censure. Les plages au Maroc parlent d’elles-mêmes. Si les autorités ont voulu que bikini et burkini puissent cohabiter sereinement sur les plages, de façon à ce que chacun puisse vivre comme il l’entend, le burkini finit par s’ériger en norme, tandis que le maillot de bain traditionnel tend à disparaître, les baigneuses qui le portent se sentant trop scrutées. Mais le burkini n’est, et ne sera toujours, à tout prendre, qu’un symptôme. Et l’importance que les élus portent à ce problème subalterne témoigne de leur inutilité à soigner quoi que ce soit. En tout cas, et même si (ou peut-être parce que ?) les débats ont été relativement mouvementés, ce séminaire à Bergen. Toutes les infos en suivant le lien.

avril 6, 2017 · Non classé · Commentaires fermés sur Déclaration de patrimoine de Macron

L’association Anticor a annoncé lundi avoir saisi la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) pour lui demander «de vérifier le caractère exhaustif, exact et sincère» de la déclaration de patrimoine du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron. Dans sa déclaration d’intérêts signée le 24 octobre 2014, Emmanuel Macron indique avoir perçu, comme banquier à la banque Rothschild puis comme secrétaire général adjoint à la présidence de la République, «3,3 millions d’euros de revenus avant impôts», de 2009 jusqu’à son entrée au gouvernement comme ministre de l’Economie en août 2014, selon un communiqué d’Anticor. Il a touché notamment, pour ses activités dans la banque d’affaires, «2,8 millions d’euros» entre 2009 et sa nomination en mai 2012 au secrétariat général de la présidence sous François Hollande. L’association anticorruption souligne un «manque de cohérence entre les revenus et le patrimoine déclarés», qui a été relevé par certains médias, notamment par «les Décodeurs du Monde, le 17 février 2017, et par Mediapart, le 5 mars 2017». Dans sa déclaration de patrimoine, signée le même jour, le candidat d’En marche! avait fait état d’un patrimoine de «1,2 million d’euros et d’un endettement de 1 million d’euros», «soit un patrimoine net de seulement 200.000 euros», de quoi susciter des «interrogations» selon Anticor. Les parlementaires et membres du gouvernement ont l’obligation de déclarer leur situation patrimoniale à la HATVP au début et à la fin de leurs fonctions ou de leur mandat. La déclaration d’intérêts est publiée uniquement au début de la prise de fonctions ou de mandat. «La déclaration de patrimoine d’Emmanuel Macron a été contrôlée.

mars 22, 2017 · Non classé · Commentaires fermés sur Dans la tête de l’homme sans tête

Lorsque j’étais enfant, mon grand-père a voulu me montrer une chose « marrante » : il m’a emmené au poulailler, a pris un poulet, a déposé sa tête sur le billot, puis lui a tranché la tête d’un coup de hache. Le corps du poulet lui a alors glissé des mains et s’est mis à courir, inconscient de son nouvel état. On ne pouvait en vouloir au poulet : après tout, il n’avait plus de cerveau pour lui transmettre l’information.

Cette scène « marrante » m’a valu :

  1. d’être terrifié par mon grand-père toute mon enfance.
  2. de ne plus pouvoir manger de poulet pendant un long moment.
  3. d’inspirer le titre de ce blog.

Pourquoi ? Parce que nous nous comportons aujourd’hui comme ce poulet : nous courons au hasard, sans jamais utiliser notre tête. Il suffit de consulter l’actualité pour s’en rendre compte : regardez ce candidat à  la présidentielle qui se maintient bien qu’il soit mis en examen, ainsi que sa femme, et bien qu’il ait promis de se retirer si la chose arrivait ; comment cet homme pense-t-il pouvoir faire campagne ? Et même s’il était élu, comment pourrait-il gouverner ?

Bien sûr, ce n’est là qu’un exemple individuel. Je le cite parce qu’il est particulièrement frappant : depuis deux mois, il ne s’est pas écoulé une semaine sans qu’un nouvel élément ne vienne aggraver son cas. Mais j’en aurais beaucoup d’autres à citer : un ex premier ministre qui fait huer les journalistes par la foule ? Un ministre de l’intérieur qui fait employer ses filles mineures en tant qu’attachées parlementaires ? Un ancien président qui a eu le culot de se représenter à la primaire de droite, alors qu’il a été le président le plus détesté de la cinquième république ? Comment ces gens peuvent-ils agir ainsi ? Ont-ils vraiment conscience de ce qu’ils font ?

Mais ne blâmons pas les seules personnes publiques. Soyons honnête avec nous-mêmes : nous aussi courons comme cette volaille décapitée : nous achetons des légumes venus de l’autre bout du monde, au lieu de consommer local ; nous laissons nos agriculteurs se suicider les uns après les autres, simplement pour payer quelques centimes de moins le litre de lait ; nous achetons des SUV pour rouler en ville ; nous restons chez les opérateurs téléphoniques historiques, quand l’arrivée de Free a montré à quel point ils nous roulaient depuis des années ; nous mettons notre avenir entre les mains de politiques qui ne respectent pas leurs engagements ; nous polluons toujours autant, alors même que nous savons ce qui nous attend dans quelques années…

C’est dans l’espoir de mettre un peu de plomb dans ma cervelle que j’ai créé ce blog. Et si vous en voulez aussi, venez donc me lire régulièrement ! 😉